Irina Palm
Bonjour à tous !
Aujourd’hui, « l’article du jour » porte sur « Irina Palm » le premier film de Sam Garbaski.
Il est toujours intéressant de voir un premier film. Généralement toujours plus ou moins réussis comme tous films, on déniche souvent des pépites nous donnant envie de suivre le parcours d’un jeune cinéaste que l’on pense être prometteur. « Irina Palm » est de ces films. Alors certes, le film n’est pas sans défauts, mais il faut avouer que s’attaquer à un tel sujet et arriver à en sortir un superbe portrait de femme, ça mérite le salut. Irina Palm est un film émouvant et juste, qui ne tombe jamais dans le graveleux ou le scabreux alors que son sujet aurait pu facilement le faire y pencher.
En effet, une cinquantenaire qui devient hôtesse dévouée à la masturbation dans un club privé afin de payer le traitement pour sauver son petit fils atteint d’une grave maladie, ça peut vite tomber dans le glauque. Mais Sam Garbaski arrive à traiter le sujet de manière humaine et juste, parfois même légèrement comique. Ainsi, le scénario, bien que de tenue assez classique dans son déroulement avec ses scènes type obligatoires et des évènements attendus comme la romance naissant entre Miki et Maggie, arrive à capter l’attention du spectateur. On pourra tout de même reprocher la présence de quelques longueurs et de répétitions assez fréquentes qui n’affectent pas la cohérence du tout.
La mise en scène est par moment ingénieuse même si elle s’avère de facture assez classique. Elle reste tout de même efficace. Un gros reproche que l’on peut faire au film c’est sa musique. Bien que composée par le groupe Ghinzu, la musique qui au début plaît et offre un décalage assez intéressant avec ses riffs de guitare électrique énerve vite car il s’agit tout simplement du même thème repris encore et encore tout au long du film. Les acteurs eux sont au diapason avec une Marianne Faithfull splendide. On prend plaisir à retrouver Kevin Bishop aperçu chez Klapsich (souvenez vous de l’auberge espagnole et des poupées russes : c’est lui le frère de Wendy qui se marie) dans un rôle plus sombre dans lequel il brille. A ses côtés, une belle révélation en la personne de Siohban Hewlett. Enfin Miki Manojlovic est très juste bien que moins brillant que chez Emir Kusturica.
Note : 3/5
Malgré quelques défauts inhérents à la plupart des premières réalisations, Sam Garbaski nous livre un superbe portrait de femme et une belle leçon de dépassement et don de soi porté par un casting solide et plaisant. Prometteur.