Hommage à Ingmar Bergman et Michel Serrault

Publié le par Alban

Bonjour à tous,

 

Le cinéma mondial est en deuil. Il vient de perdre deux de ses meilleurs éléments en la personne d’Ingmar Bergman, réalisateur suédois, décédé ce matin à l’âge de 89 ans, dans sa résidence de Faro; et Michel Serrault, acteur français, décédé hier soir à 79 ans, dans un manoir situé à Honfleur, des suites d’une longue maladie.

Cet article est dédié à leur mémoire et est pour moi l’occasion de venir rendre hommage à ces deux hommes exceptionnels qui ont marqué chacun à leur façon l’Histoire du cinéma. Dans ce but, j’essaierais d’éviter toute biographie comme s’en chargeront les sites spécialisés. Je tenterais simplement de dresser un simple portrait de chacun d’entre eux.

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Ingmar Bergman était un réalisateur suédois reconnu mondialement et que l’on pouvait qualifier de prolifique. Mais il était également metteur en scène de théâtre, métier par lequel il a débuté et qu’il n’a jamais quitté malgré son passage à la réalisation. Réalisateur de génie, Bergman a su imposer peu à peu son style épuré et la force de sa mise en scène à un niveau mondial. Ainsi, il a  remporté de nombreux prix internationaux dont plusieurs oscars du meilleur film étranger.


Il n’a pourtant jamais obtenu de Palme d’or (même si il était scénariste de « Les meilleures intentions » de Bille August, palme d’or 1992 ) et en 1997 à l’occasion de son cinquantième anniversaire, le festival de Cannes lui décerna la « palme des palmes » en hommage à sa prodigieuse carrière, prix qu’il n’est pas venu recevoir en personne étant d’un naturel assez discret et ayant ensuite déclaré que tout ce qu’il cherchait à faire c’est « Accomplir un bon travail d’artisan ». Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il l’a fait avec succès signant ainsi plus d’une quarantaine de films parmi lesquels bon nombre sont devenus des références : « Persona », « Cris et Chuchotements », « Sonate d’automne », « Les fraises sauvages », « Le septième sceau » etc…

 

Ses thèmes principaux étaient le monde du spectacle (qui le fascinait), les relations homme/femme, l’enfance et la mort. Il s’inspirait ainsi librement de sa vie personnelle pour en adapter des pans entiers à l’écran (« Les meilleures intentions » de Bille August, « Fanny et Alexandre »). Autobiographie qui se place donc au centre de son œuvre cinématographique mais aussi littéraire dans « Laterna Magica » et « Images ». On ne se lassera jamais de découvrir ou redécouvrir les chefs-d’œuvre de ce réalisateur hors du commun. Sondeur infatigable de l’âme humaine, bien plus qu’une référence, il était pout moi un véritable modèle.

 

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« Monstre sacré » du cinéma français, Michel Serrault s’est éteint à l’âge de 79 ans. La France vient de perdre un de ses meilleurs acteurs. Ayant formé pendant près de 20 ans un duo inoubliable avec Jean Poiret, c’est la pièce théâtrale « La cage aux folles » qui fera de lui une véritable vedette. Il remportera par ailleurs le césar de la meilleure interprétation masculine pour son adaptation cinématographique.

 

Des césars, Michel Serrault en remportera trois devenant un des acteurs les plus césarisés et les plus aimés du public français. Capable d’incarner des personnages comiques comme des personnages très noirs, il savait leur insuffler une touche d’humanité qui lui était propre. Il aura ainsi incarné près de 180 rôles au long de sa prolifique carrière. Véritable icône, il était un homme simple et ouvert, tourné vers les autres.

 

Acteur exigeant, il aura tourné avec les plus grands et aura marqué les consciences collectives plus d’une fois. Impossible pour vous de ne jamais avoir vu ce visage et impossible pour nous désormais de l’oublier car si Michel Serrault nous a quitté, son image, elle, ne cessera jamais de briller et nous remémorer son talent.

 

Publié dans Général

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